QUE CELUI QUI N’A JAMAIS PÉCHÉ…




Bien qu’étant athée, dans mes années de soixante-huitard et sur les conseils de mon professeur de philosophie, j’avais souvent pris le temps de consulter les Textes Saints, même si, les étudiants paresseux que nous étions avaient quelques réticences vis-à-vis de ces lectures…Ainsi, j’ai trouvé dans les religions « du livre », des leçons de vie très intéressantes et je pense que l’une des plus importantes est la scène de la femme adultère dans l’Évangile selon Saint-Jean :




« Que celui d’entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre ! »

Dans ce pays où nombre de gens passent leur temps à juger les fautes des autres tels des procureurs qui rendent la justice, cette scène est plus que jamais d’actualité. C’est par exemple la voiture qui arrive sur ma droite tellement vite que j’ai juste le temps de freiner pour la laisser passer, tandis que son conducteur baisse sa vitre pour me hurler des insultes ; ce qui ne l’empêche pas, cent mètres plus loin, au passage pour piéton de foncer sur une pauvre dame engagée qui a juste le temps de s’écarter pour ne pas finir sous les roues du chauffard. Et ceci n’est qu’une triste anecdote parmi tant d’autres dans ce siècle de violence.  

La scène de la femme adultère qui est le pardon et la pitié pour les fautes d’autrui, une sensibilité au malheur des autres, un message d’espérance traduit la MISÉRICORDE.

Le Pape François a bien expliqué cela dans sa Bulle Misericordiae Vultus du 11/04/2015 : « …ce n’est pas là une idée abstraite, mais une réalité concrète comme l’amour d’un père et d’une mère qui se laissent émouvoir au plus profond d’eux-mêmes par leur fils […] elle vient du cœur comme un sentiment profond, naturel, fait de tendresse et de compassion, d’indulgence et de pardon… »

Se pencher sur la misère des hommes et avoir la compassion pour celui qui a le plus besoin de compréhension, de guérison et de pardon. Chacun de nous PEUT être aussi une « brebis égarée » qui sera bien heureuse que son père lui pardonne.

Mais une question me tracasse : Le message de miséricorde peut-il encore être entendu dans ce monde ?




Quand je me risque timidement vers le Judaïsme, mon esprit s’affaire dans tous les sens quand je lis dans les pages du Talmud “Tous les jours, Dieu s'installe sur le trône de la justice pour juger le monde. Mais quand il s'aperçoit que le monde mériterait tout à fait d'être détruit, il abandonne alors ce trône pour aller s'asseoir sur celui de la Miséricorde.”

 

Cogitemus !

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