Préambule de "Ma vérité sur l'Algérie n'est pas dans les livres d'histoire" (Chez Amazon KDP)

 




Un jour de l’année 2017, mon fils, aîné, me rapporta des propos ahurissants tenus par sa professeure de français sur les européens d’Algérie, à partir de l’étude du texte « l’Étranger » d’Albert Camus.

Elle fit des amalgames douteux, employant des formules simplistes du genre « tous les Français d'Algérie étaient des colons qui ont maltraité les populations arabes…ils se tenaient à l’écart, inscrivant leurs enfants dans des écoles privées pour qu'ils ne côtoient pas ces indigènes…ce que ces Français ont fait en Algérie était un crime contre l'humanité ».

En fait, cette dame semblait plus préoccupée de jouer les chevaliers de l'antiracisme que de l'étude objective des textes littéraires comme devait le faire un professeur de français. Par son discours, elle attisait les rancœurs et la haine au lieu d’apprendre à nos enfants comment mieux vivre ensemble maintenant. Je décidais donc de saisir la proviseure du lycée à qui j’écrivis en substance ceci :

« Il ne m'appartient pas de développer ici les vraies raisons qui ont poussé Charles X à faire débarquer ses troupes en Algérie en 1830. Il y aurait beaucoup à dire sur ce pan de l'histoire que ne semble pas connaître cette professeure qu'elle qualifie un peu légèrement de « crime contre l'humanité » ! Dans son discours, Hitler n'est pas loin ! Pour être né moi-même à Alger en 1945, je sais que les populations européennes qui s'étaient installées en Afrique du Nord et principalement en Algérie dans la dernière décennie, n'étaient pas composées que de « colons » mais aussi de toutes sortes de gens venus des quatre coins de la méditerranée qui parfois fuyaient la misère.

Ainsi, avec mes parents Espagnols et Italiens, ouvriers boulangers et maçons, nous vivions dans un quartier populeux où se mélangeaient toutes les communautés, musulmanes, juives, chrétiennes, qui n'avaient rien de « colons » et où comme partout ailleurs, les enfants allaient à l'école publique ensemble comme en témoigne cette photo de classe où je suis avec mes camardes de l'École Aumerat d’Alger, qui se trouve sur Internet, comme celle d’Albert Camus qui allait à la même école !




Nos cultures étaient mélangées comme la cuisine, la langue et beaucoup d'autre choses. Faut-il vous rappeler que mon épouse est Kabyle avec des origines égyptiennes et touareg, ce qui signifie que mes quatre enfants sont à l'image de ces populations multiculturelles d'Algérie où l'on n'avait pas besoin de ces donneurs de leçons sur un antiracisme qui est devenu aujourd'hui le fonds de commerce minable de certains.

Beaucoup d'entre nous ont conservé des attaches en Afrique du Nord avec d'anciens camarades de classe et nos échanges hautement instructifs apportent un démenti formel sur les analyses et interprétations réductrices faites ici et là par des pseudo-historiens dans nos manuels sur cette douloureuse période où nos communautés ont eu à subir toutes sortes d'atrocités … Il m'est particulièrement pénible d'entendre des propos comme ceux tenus par cette professeure qui d'ailleurs n'est pas professeure d'histoire (heureusement). Notre famille est outrée d'un tel comportement indigne d'un professeur de lycée. »

 

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