#LE PAPE ET L'UKRAINE
Que
penser de ce récent article du journaliste Québécois Jack Dion ? [Le pape,
dans une interview à la télévision suisse RTS, a appelé à mettre un terme à la
guerre en Ukraine « avant que les choses ne s’aggravent », appelant à
« avoir le courage de hisser un drapeau blanc et de négocier ». Sauf
surprise, le chef de l’Eglise catholique devrait donc d’ici peu être traité de
collabo, de pacifiste bêlant, de défaitiste ou de traître vendu à Poutine,
voire tout à la fois. Tel est, en effet, le sort médiatique réservé à ceux qui
ne s’alignent pas urbi et orbi sur les appels à la mobilisation générale lancés
ici et là pour rejoindre le front ukrainien et partir en guerre contre Moscou.
Emmanuel Macron a donné le ton. Depuis, chacun y va de son ralliement à la
rhétorique élyséenne en expliquant que la Russie ne doit absolument pas gagner
cette guerre. Comme elle ne peut pas la perdre, une telle grille d’analyse
débouche forcément sur un cimetière où s’accumulent les cadavres des deux
camps, rejoints par ceux de civils qui n’ont rien demandé à personne. Autant
donc creuser le chemin d’une paix qui sera sans doute difficile à défricher,
mais qui est la seule solution pour protéger l’Europe d’un conflit pouvant à
tout moment déboucher sur une déflagration générale.]
Commentaires
Enregistrer un commentaire