Expression écrite

  LA LOI DU PLUS FORT     J’ai entendu dire que Dieu avait donné la force aux plus justes. Mais je l’ai entendu dire seulement. Ce dont je suis sûr, par contre, c’est ce que j’ai appris à l’école, quand on risquait de se faire casser la gueule à la récréation si l’on avait peur de se battre. La fable du « loup et de l’agneau » de ce cher Jean de La Fontaine vous connaissez ? Et bien ça n’a pas vieilli d’un poil car la loi du plus fort reste toujours la meilleure. Bien sûr il y a la loi des juges qui dit « nul ne peut se faire justice soi-même ». Alors quand vos enfants se font harceler à l’école, essayez un peu d’aller en parler aux chefs d’établissement. Certains prendront des sanctions contre les harceleurs mais si vos enfants sont faibles ou craintifs, le fond restera le même et les choses pourront perdurer. Il se trouvera même des assistantes sociales et autre « suiveurs d’enfants » qui viendront vous dire : « il faut l...

  DE LA MISERICORDE     Selon Larousse, c’est la pitié qui pousse à pardonner à un coupable, à un vaincu. On dit aussi que c’est un attribut de Dieu qui explique son dessein du salut de l'humanité. Dans les religions abrahamiques (Judaïsme, Christianisme et Islam) la miséricorde est une caractéristique de Dieu dont les humains doivent s'inspirer. J’ai choisi pour illustrer ce propos, le poème de Victor Hugo intitulé «  Après la bataille » :   Mon père, ce héros au sourire si doux, Suivi d’un seul housard qu’il aimait entre tous Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille, Parcourait à cheval, le soir d’une bataille, Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit. Il lui sembla dans l’ombre entendre un faible bruit. C’était un Espagnol de l’armée en déroute Qui se traînait sanglant sur le bord de la route, Râlant, brisé, livide, et mort plus qu’à moitié. Et qui disait : « A boire ! à boire par pitié ! » Mon père, ému, tendit à son ...

  CERTAINS IMPACTS DES NTIC (Nouvelles technologies de l’information et de la communication)   L’exemple de mes enfants     J’évoquais un jour, avec un collègue responsable de la cellule informatique de notre administration, la somme de travail que nous avions dû consacrer à la maîtrise des ordinateurs qui envahirent subitement notre quotidien dès la fin du XX ème siècle. Il s’agissait de ne pas être dépassés par les évènements, d’autant que la pression hiérarchique ne nous faisait pas de cadeau. Tandis que je m’interrogeais sur les transformations de cette nouvelle ère et des difficultés qui attendaient nos enfants sur le marché du travail, il me fit remarquer que nos jeunes ne seraient pas impactés comme nous par ces nouvelles technologies. Il me rapporta qu’une cyber-étude réalisées sur ces générations nées avec l’informatique faisait état d’une modification significative de leurs cerveaux qui développaient des capacités bien supérieures aux nôtres po...

  Garçon s’il vous plaît, un café !   Je suis monté pour prendre un verre, Dans la salle qui est un premier Chez celui qu’on appelle Le Père, Un nom tranquille pour un café.   Mais l’écriteau est assez clair, La salle au premier est « privée », Je reste là me donnant l’air D’un habitué bien élevé.   Bonjour Monsieur, on me salue, Le Maître d’Hôtel accouru, Mais alors je suis bien voulu Dans ce lieu privé, qui l’eut cru ?   Ce Maître a tout l’air d’un corbeau, Avec un bec de perroquet, Tout habillé pour faire plus beau, Portant lunettes et bien froqué.   Il me demande, ouvrant son bec, Si je désire m’installer, Ici c’est à la gueule du mec Et la mienne doit bien aller.   Nous avons dû faire du vide, M’explique l’oiseau ennuyé, Trop de camés trop d’acide, Les toilettes sont au premier.   Il prend la commande et revient, Vous m’avez bien dit, un café ? Oui, c...

  EPILOGUE J’ose espérer que ceux qui ont eu la chance de garder les valeurs de leurs parents et grands-parents en termes de spiritualité , de clairvoyance et de sagesse, tous, gens de bonne volonté, pourront s’unir pour faire entendre leurs voix et préserver la Paix car ce qui se profile à l’horizon n’est pas réjouissant. Les temps changent sans cesse et certaines inégalités et injustices ne pourront plus durer. Que va-t-il se passer quand des gens continuent de mourir de faim dans certains pays pendant que d’autres meurent parce qu’ils mangent trop ? Quand j’étais enfant, en Algérie, il fallait toujours finir de manger son pain à table ; le jeter c’était pêcher ! Aujourd’hui on gaspille, on mange mal et on a perdu le sens des valeurs car même notre esprit est mal nourri. Trop d’adolescents en souffrance se disent mal aimés. Alors, dans ce désert affectif, pour ne plus avoir mal, pour survivre, on s’anesthésie dans des paradis artificiels où l’éthanol et les ...

  L’EPREUVE DE LA REALITE   « Tu porteras ta croix ? » Ou bien « Lève-toi et marche, tu vas gagner ! »   Parler du réel c’est en même temps parler du rêve et reconnaître l’importance et la fonction de ce dernier. Le rêve qui permet de compenser est le moteur de l’évolution de l’humanité en ceci qu’il représente la forme primitive de l’invention qui, lorsqu’elle s’élabore, donne à l’homme sa noblesse intellectuelle et le désigne comme seul être vivant ayant une histoire.   Passer du rêve à la réalité consiste d’une certaine façon à sortir des constructions qui n’engagent à rien, des essais et des jeux que l’on fait pour apprendre, comme au tableau noir de l’école où l’on peut effacer ses erreurs et où les additions fausses ne ruinent personne. Il est donc un moment où l’on doit cesser de faire semblant, renoncer au jeu, faire « pour de vrai », sortir de l’enfance où règne l’irresponsabilité doucereuse avec les permissions...

  APPRENDRE A PENSER POUR VIVRE LIBRE     Il n’est pas nécessaire d’avoir fait de hautes études pour comprendre ce qui se passe dans l’éducation de nos enfants aujourd’hui, mais seulement du bon sens et un peu de culture comme on nous l’inculquait à l’école des années 50, telle l’école Aumerat à Alger. Ironie de l’histoire, savez-vous que notre professeur de français en classe de 3 ème  était un Kabyle !  Et je peux vous dire que tous les livres qui se trouvaient dans l’armoire du maître comme ceux de la bibliothèque Verte ou la bibliothèque Rouge & Or n’avaient plus de secret pour nous. A l’époque nous lisions ! Ainsi, je me souviens même qu’en classe de 4 ème  nous avions déjà lu « Quatre-vingt-treize », ce roman de Victor Hugo sur les années terribles de la Révolution Française. Combien d’élèves au collège ont-ils lu ce livre aujourd’hui ?   Déjà dans les années 1980, certains éditorialistes s’étaient alarmés sur ce qu’ils avaient a...