OÙ EST LE CRIME CONTRE L'HUMANITÉ ?

 

OÙ EST LE CRIME CONTRE L'HUMANITÉ ?

L'IDIOTIE DE CERTAINS ENSEIGNANTS




Je n'oublierai jamais ce jour où l'on m'a rapporté ces propos de haine de la professeure de français de mon fils, un triste jour d'octobre 2017. 

Quand des enseignants propagent des récits dont ils n'ont pas vérifié la véracité mais qui leur plaisent bien car ils correspondent à la vision des choses qui leur est dictée par leur militantisme politique, ils prennent une lourde responsabilité. Se permettre de dire dans un cours de littérature, devant des enfants de 17 ans que les français d'Algérie avaient commis des actes répréhensibles sur les populations musulmanes assimilables à "un crime contre l'humanité" relève de l'inconscience et d'une profonde incompétence. Un enseignant doit se méfier des idées toutes faites, (donc mal faites) et parfois dangereuses. Non seulement ces affirmations ne correspondent pas à la réalité, mais de surcroît elles participent à la propagation de la haine entre communautés, voulue par certains agitateurs politiques pour alimenter leur fonds de commerce minable qui surfe sur l'ignorance des populations pour gagner leurs bulletins de vote. 

On ne refait pas l'histoire et il ne sert à rien maintenant de savoir qui des arabes, des français, des portugais, des espagnols, des vandales, des huns ou des germains a le plus envahi l'autre. Tous ces ancêtres n'étaient pas des saints. Nos enfants ont besoin aujourd'hui d'apprendre à vivre ensemble malgré leurs différences et ce genre de discours ne peut contribuer qu'à attiser les haines ! 

J'ai donc décidé de saisir la proviseure du lycée en question pour lui exprimer mon mécontentement et ma colère. 

Voici un extrait de la lettre que je lui ai adressée ce 17 octobre 2017 :

Madame la Proviseure, 

Plusieurs élèves de la classe de 1ère S m'ont rapporté les propos tenus  par Madame K****** dans son cours du 11/10/17 sur l'étude du livre "L'Étranger" d'Albert Camus. 

Ce n'est pas la première fois que cette professeure tient des propos hostiles à l'égard des Français d'Algérie en faisant des amalgames douteux et employant des formules simplistes. Ainsi, selon cette professeure : Tous les Français d'Algérie sont assimilés à des colons qui ont maltraité la population Arabe (musulmane) ; Ces Français se tenaient à l'écart des Arabes et inscrivaient leurs enfants dans des écoles privées pour qu'ils ne côtoient pas ces "indigènes" ; Ce que ces Français ont fait en Algérie est un crime contre l'humanité ; etc.. etc...Pour ce qui est de la présentation que Mme K****** a faite de la contre analyse de "L'Étranger" d'Albert CAMUS par Kamel DAOUD on voit bien que cette dame est plus préoccupée de jouer les chevaliers de l'antiracisme que de l'étude objective des textes littéraires comme doit le faire un professeur de français. Je ne m'étendrai pas sur la bonne (ou mauvaise) foi qui hante les propos de Kamel DAOUD, je pense simplement qu'il faut se garder des assimilations hâtives. Ce n'est pas en attisant les rancœurs et la haine entre les peuples que nous apprendrons à nos enfants à vivre ensemble. Certes, il ne m'appartient pas de développer ici les vraies raisons qui ont poussé Charles X à faire débarquer ses troupes à Sidi-Ferruch en 1830. Il y aurait beaucoup à dire sur ce pan de l'histoire (que ne semble pas connaître Mme K******) qu'elle qualifie un peu-légèrement de "crime contre l'humanité" ! Hitler n'est pas loin ! 

Pour être né moi-même à Alger en 1945, je sais que les populations qui s'étaient installées en Afrique du Nord et principalement en Algérie, n'étaient pas composées que de "colons", mais pour un grand nombre, de toutes sortes de gens venus des quatre coins de la méditerranée qui souvent fuyaient la misère. Ainsi, avec mes modestes parents Espagnols et Italiens, ouvriers boulangers et maçons, nous vivions dans un quartier populeux où se mélangeaient toutes les communautés, musulmanes, juives, chrétiennes, qui  n'avaient  rien de "profiteurs" et  où  comme partout  ailleurs, les enfants allaient à l'école publique ensemble comme en témoigne cette photo je suis avec mes camardes de l'École Aumerat (classe de 4ème) que l'on peut retrouver sur Internet, comme celle d'Albert Camus qui allait à la même école. Nos cultures étaient mélangées comme la cuisine, la langue et beaucoup d'autre choses. Faut-il vous rappeler que mon épouse est Kabyle avec des origines égyptiennes et touareg, ce qui signifie que mes quatre enfants sont à l'image de ces populations multiculturelles d'Algérie où l'on n'avait pas besoin de ces donneurs de leçons sur un antiracisme qui est devenu aujourd'hui le fonds de commerce minable de certains ...Beaucoup d'entre nous ont conservé des attaches en Afrique du Nord avec d'anciens camarades de classe et nos échanges hautement instructifs apportent un démenti formel sur les analyses et interprétations réductrices faites ici et là par des pseudo-historiens dans nos manuels sur cette douloureuse période où nos communautés ont eu à subir toutes sortes d'atrocités commises (hélas aussi) par l'organisation du FLN qui n'épargnait personne. On compte par milliers les musulmans torturés ou égorgés  parce  qu'ils  avaient  refusé  de  payer "l'impôt" du  FLN ; sans parler du sort odieux réservé aux Harkis abandonnés à ces barbares ! S'il y a un crime, il est bien là ! Il m'est particulièrement pénible d'entendre des propos comme ceux tenus par Mme K****** qui d'ailleurs n'est pas professeure d'histoire (heureusement). Notre famille est outrée d'un tel comportement indigne d'un professeur de lycée. 

Je tenais à ce que vous soyez informée de cet incident. 

Je vous prie d'agréer, Madame la Proviseure, l'expression de mes respectueuses salutations.



 

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