GRATUITÉ D'ACCÈS À LA CATHÉDRALE NOTRE-DAME DE PARIS
RAPPEL DE LA GRATUITÉ D'ACCÈS
Jeudi 24 octobre, la ministre de la Culture annonçait
avoir proposé à Monseigneur Ulrich, archevêque de Paris, de mettre en place un
« tarif symbolique » pour les visites touristiques de Notre-Dame de Paris et de
consacrer l’argent récolté à « un grand plan de sauvegarde du patrimoine
religieux ».
Dans un communiqué du même jour, la cathédrale
Notre-Dame de Paris souhaite rappeler la position inchangée de l’Église
catholique en France s’agissant de la gratuité du droit d’entrée dans les
églises et les cathédrales.
"La gratuité d’accès aux cathédrales et aux
églises trouve sa justification, à la fois dans les dispositions de la loi de
1905 de séparation des Églises et de l’État et dans la mission fondamentale des
églises : accueillir de façon inconditionnelle et donc nécessairement
gratuite tout homme et toute femme, indépendamment de sa religion ou de sa
croyance, de ses opinions et de ses moyens financiers.
À Notre-Dame, pèlerins et visiteurs n’ont jamais été
distingués : les offices sont célébrés pendant les visites, et les visites
se poursuivent durant les offices. Mettre en place des conditions d’accès
différenciées pour les uns et pour les autres se traduirait, comme c’est le cas
ailleurs en Europe, par une séparation matérielle qui priverait pèlerins et
visiteurs de la communion entre tous qui est l’essence même du lieu et les
empêcherait de fait de faire l’expérience globale du monument et de son infinie
beauté. Cette séparation serait par ailleurs extrêmement complexe à mettre en
place sur le plan pratique : étant donnée la relative exiguïté des lieux,
il serait difficile de distinguer les visiteurs, les pèlerins et les fidèles.
La cathédrale Notre-Dame de Paris n’oublie pas, enfin,
que parmi ces mêmes visiteurs qu’il est aujourd’hui proposé de mettre à
contribution, un certain nombre a déjà manifesté son attachement indéfectible à
Notre-Dame en finançant intégralement le chantier historique de restauration de
l’édifice. Là aussi, une nouvelle distinction ne manquerait pas de s’imposer.
La sauvegarde du patrimoine religieux en France est un
sujet cher au cœur de beaucoup, croyants ou non, et mérite une réflexion
concertée dont la solution ne saurait être unique. D’autres voies peuvent être
explorées que celle qui consiste à taxer les visiteurs de Notre-Dame, pour un
prix qui n’a rien d’anecdotique et conduirait immanquablement des personnes à
renoncer à visiter une cathédrale par nature ouverte largement à tous."
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